Serrure de porte et sa gâche en fonte de fer ouvragée.
Boîte parallélépipédique à pêne fourchu, surmontée d’un bouton de coulisse actionnant un verrou de nuit figurant un dragon ailé. Décor en bas-relief, inspiré de la Comedia del Arte, d’après une oeuvre de Watteau gravée par Nicolas Cochin en 1726.
En voici la légende : « Pour garder l’honneur d’une belle/Veillez et la nuit et le jour/contre les pièges de l’amour/C’est trop peu de Pierrot pour faire sentinelle ». France XVIIIe siècle H : 9,3 – L : 25,7 cm
Cette serrure proviendrait de la Manufacture d’Orléans qui se spécialisa dans la production des ouvrages de fer et d’acier fondu sur le principe de Monsieur Réaumur (Le Mercure de France). Les oeuvres de Watteau, Boucher, Fragonard… servirent d’inspiration.
La production des oeuvres en fonte de fer se développa au XVIIIe siècle grâce perfectionnement apporté par Réaumur qui communiqua le fruit de son travail à l’Académie des Sciences en 1722.
Reproduite n° 34 p. 17 in L’ART DU FER EN EUROPE du musée de Niort ; p. 15 in L’ART DU SERRURIER aux éditions du patrimoine. Modèle proche, mais sans la gâche ni le bouton, reproduite au n° 227 p. 213 in LA FIDÈLE OUVERTURE DE L’ART DU SERRURIER du musée Le Secq des Tournelles. Modèle proche conservé au Musée des Arts Décoratifs de Paris. Modèle similaire au musée Bricard. Cf. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE PARIS ET DE L’ILE DE FRANCE par Daniel Bontemps et Catherine Prade.
Lock with its staple of wrought iron. France, XVIIIth century
adjugée 12000 € en 2010