Saint Isidore pyrophore (qui apporte le feu)

Statue en bois polychrome, fixée sur un axe en fer forgé et plombé, traversé par un balancier surmonté de deux poulies. Ce dispositif permettait de la descendre le long d’un câble depuis le clocher de la chapelle.

Le saint, figuré sous les traits d’un paysan Breton, serre une gerbe de blé contre sa poitrine. Dans sa main droite, il devait tenir soit une bougie, soit une faucille et un petit sac contenant des accessoires pour allumer un bûcher à l’occasion d’un pardon.

Bretagne – Probablement Finistère

XVIIIe siècle
H : 85 – L : 66 cm

Le culte de saint Isidore, patron des laboureurs et des agriculteurs, s’est répandu en Bretagne au XVIIe siècle après sa canonisation.

Adjugé 4800 € en février 2007

Le porteur de feu pouvait être une colombe, un ange, un serpent ou un dragon. Anatole Le Braz décrit à la fin du XIXe siècle le feu de joie du pardon de St Jean du Doigt près de Morlaix.

« Avec le fracas d’une décharge de mousqueterie, le dragon s’élance en oscillant… les vœux que l’on fait durant qu’il franchit les airs seront paraît-il exaucés à condition toutefois qu’il vole d’un trait jusqu’au but. Les gens préposés à sa manœuvre racontent qu’il a son humeur et ses caprices … Il a victorieusement accompli son trajet aérien, les souhaits conçus seront valables, il a planté sa morsure dévorante au flanc du bûcher…un crépitement léger, quelques fumerolles, et la flamme bondit, monte, se propage… An Tân ! An Tân ! »

 

image extraite librement du site http://angespyrophores.canalblog.com/

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