D’une Collection à l’autre – Art Populaire et Curiosités

Dossier de presse

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Avec principalement 4 collections et environ 300 lots proposés à la vente, nous revisiterons les richesses de nos régions françaises. Alsace, Queyras, Pyrénées, etc… Nous nous émerveillerons devant des objets aussi poétiques qu’insolites, témoins du savoir-faire et du génie artisanal.

Pour décrire la première collection, laissons la parole à son auteur, M. P. V. homme de cinéma :

« Jeunes mariés arrivés à Paris à la fin de la guerre, après deux ans en « meublé » nous eûmes la chance de trouver un appartement. Les maisons de nos parents en Normandie ayant été totalement détruites, il nous fallut peu à peu acquérir meubles et objets.

Notre première acquisition fut une ravissante armoire en pin. Elle nous fit entrer sans le savoir dans le merveilleux domaine de l’art populaire notamment par la rencontre avec Jacques Henriet.

Je plongeai dans son « antre », merveilleuse caverne d’Ali Baba où statues, armoires, buffets, tables, chaises, coffrets, outils et documentation me donnèrent un choc. Grâce à son parrainage, je bâtis mon propre domaine de l’art populaire. Un monde que j’avais commencé à explorer avec Martine Houze et son exposition organisée en 1980 dans son nord natal.

Je dois à ces deux experts mon initiation et ma collection constituée en chinant dans toute la France, en suivant toutes les ventes et surtout, évidemment au Queyras où j’ai suivi Aliette Texier. Cette dernière avait réussi à avoir un stand à la prestigieuse biennale des Antiquaires où elle ne fut acceptée « qu’une fois ».

Un autre personnage, Jacques Hannotte, me procurera de beaux meubles que, souvent j’attendais « au cul du camion » afin de précéder les autres amateurs et notamment Claude Goretta, metteur en scène suisse, au nez duquel j’ai pu enlever les meubles d’un certain Honoré Marchis dont la dédicace figurait sur un buffet et différentes pièces d’ameublement retrouvés au Queyras.

Il y a toujours des amateurs passionnés pour cet art populaire malgré le fâcheux déménagement du musée des ATP du Bois de Boulogne, les ventes à Drouot le prouvent et c’est réjouissant ! »

Notons que les collections Henriet et Hannotte ont-elles mêmes été dispersées par Mes Marc et Alexandre FERRI et Martine HOUZE en 2009 et 2011. Nous retrouverons dans la vente du 4 avril, ce buffet vaisselier si convoité ainsi que des objets aussi incomparables qu’un coffre en bois italien de la fin du XVe siècle ou un riflard lui aussi italien du XVIIe siècle.

Restons dans le Queyras et glissons avec la collection de Mme I. sur les pentes abruptes de sa région natale. Cette collectionneuse venue «réussir» à Paris, a rendu hommage toute sa vie à ses origines par l’acquisition d’objets aussi rares que typiques comme l’illustrent ce pupitre d’écolier du XVIIIe siècle ou encore ce panier du XIXe siècle, tous les deux en pin cembro, finement sculpté et provenant chacun de la collection Lucien dispersée le 4 juin 1995. Dans cette remarquable accumulation d’objets nous trouvons, dans un autre registre, cet exceptionnel mannequin d’artiste en bois ou encore une surprenante canne flûte en buis.

M. C., lui, nous conduit dans ses ports d’attache familiaux avec une prédilection pour le Massif Central et les Pyrénées et plus particulièrement pour le travail du bois et de la corne ou les objets en rapport avec le lait. De cet ensemble, nous retiendrons en particulier un pot à traire monoxyle dit kaiku, production du Pays-Basque au XIXe siècle. Il présente la particularité d’être doté d’une poignée qui se prolonge vers l’intérieur du récipient pour retrouver son centre de gravité. Du Velay et de son traditionnel travail du ruban et de la dentelle, nous présenterons un précieux plioir à dentelles du XIXe siècle ainsi qu’un petit et remarquable coffret de dentellière du XVIIIe siècle.

Enfin, nous compléterons ces ensembles avec la deuxième partie de la collection Viollet qui fait suite à la vente organisée avec succès en décembre. Ce dernier acte sera dédié tant à des objets de l’art populaire comme cet inhabituel banc à planer dit banc d’âne qu’à des curiosités tels que ces deux mannequins d’artiste pour le modelage ou encore des objets détournés à l’instar de ce porte lampe à huile dont le piétement est formé d’un pied de bougeoir en bronze lesté de plomb sur lequel est fixée une lame d’épée dont la pointe recourbée forme une accroche pour la lampe.

Notre premier collectionneur a raison d’évoquer Ali Baba dans sa présentation ci-dessus. Le 4 avril la Maison Ferri vous promet de visiter un pays enchanté !

Lot 28. Panier en pin cembro assemblé par queues d’arondes découvertes et cloutées, muni d’une anse et de deux couvercles montés sur charnières en cuir. Il est sculpté sur les côtés d’un vase garni d’un fleuron encadré de deux volutes feuillagées. Sur les couvercles, il est orné d’un vase garni d’un coeur issant entre deux volutes feuillagées. Il est gravé des initiales EG et I IG ainsi que de la date 1862. Queyras. Fin du XIXe siècle.
Haut. 31,3 – Long. 47,2 – Prof. 30,5 cm

600 / 900 €

Petit manque dans un angle sur le fond du panier et en bordure du couvercle

Lot 57.

Casse-noisette figurant un Incroyable coiffé d’un bicorne démesuré et vêtu d’un habit à basques en queue de morue. Il porte une cravate dite écrouellique nouée en forme de noeud papillon. Modèle à tenaille signé à l’encre PREINSLER à chalons. Époque Directoire.
Haut. 19,2 cm

900 / 1 200 €

Pieds cassés, recollés. Éclat à la lèvre supérieure rebouché

Lot 92.

Enseigne en cuivre repoussé représentant un chasseur en habit de cour accompagné de son chien, sur un tertre fleuri bordé d’un écu armorié portant la date 1607. Probablement Pays-Bas. XVIIe siècle.
Haut. 48,5 – Long. 35 cm

600 / 900 €

Lot 177.

Mannequin d’artiste en bois résineux. Modèle masculin au visage sculpté et dont les doigts des mains sont articulés. Milieu du XIXe siècle.
Haut. 115 cm

1 000 / 1 500 €