Deux chaises de dentellière du Velay

en hêtre au dossier entièrement sculpté, reconnaissables à leur assise basse et leur dossier élevé.

Elles sont de la même main, à trois ans d’intervalle, signées SALLEIRELLES.

Le musée Crozatier du Puy-En-Velay conserve une chaise du même auteur, datée 1805. 

La chaise aux animaux
La traverse haute est sculptée de deux coeurs, entre trois fleurs épanouies. La traverse médiane est ornée de trois animaux (loup, mouton, chèvre ?) et d’une grande fleur stylisée, d’un coeur et de rosaces dans un réseau de dents de loup. Au revers, la traverse haute est gravée d’un cartouche portant la signature et la date « SALLEIRELLES 1804 », entre deux fleurs épanouies. La traverse médiane est occupée par un décor cinétique à base de losanges inscrits les uns dans les autres, en creux ou en relief, qui sous différents angles de lumière, produisent un effet de moiré donnant l’impression d’une oeuvre changeante et mouvante. À noter l’emplacement d’une ancienne mortaise sur les montants, repentir de l’artisan qui a préféré descendre l’assise de son siège pour la dentellière. (Paillage postérieur.) Début du XIXe siècle. H : 98,8 cm

La chaise aux deux têtes
Les montants, sommés de deux têtes humaines, sont sculptés de rosaces, rouelles et fenestrage. Sur la traverse haute, décor d’un lion circonscrit, entre deux fleurs épanouies inscrites dans un carré. La traverse médiane est ornée d’une grande fleur épanouie encadrée de deux plioirs à dentelles figurant un loup surmontant une rosace. Au revers, la traverse haute est signée et datée « JEAN PIERE SALLEIRELLES 1807 », entre deux rouelles inscrites dans un carré. La traverse médiane est sculptée d’une fleur épanouie dans un décor de losanges imbriqués en creux et en relief. Les pieds et la traverse antérieurs de l’assise sont torses. (Le pied arrière droit a été enté de façon maladroite d’où un déséquilibre au niveau de l’assise. Paillage postérieur.) Début du XIXe siècle. H : 106,3 cm

Pour plus d’information sur les chaises de dentellière, conférer l’ouvrage de Georges DUBOUCHET Le Musée des Campagnes et son chapitre intitulé « Des chaises en majesté ».

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