Couple de mariés paludiers en coquillages
Figurines habillées de coquillages polychromes, avec têtes en stuc peint au naturel (petits acc.) Sous globe.
Guérande – Bourg-de-Batz XIXe siècle H : 18,5 cm
Curé officiant
Figurine en coquillages, revêtu d’une chasuble, tenant un manipule et un encensoir en argent. Sous globe. Guérande – Bourg-de-Batz
XVIIIe-XIXe siècle H : 29,5 cm
L’artisanat en coquillages sur le littoral guérandais se serait développé suite à l’installation d’un couvent d’Ursulines à Guérande en 1643. La communauté des Ursulines, à vocation enseignante, y ouvre une école des filles pour y apprendre, la lecture, l’écriture, la catéchèse, les travaux d’aiguille et, sans doute, l’art des travaux en coquillages. D’où ces créations en coquillages de bouquets de fleurs pour décorer les autels, de couronnes pour égayer les coiffes, de bouquets de mariées et de figurines religieuses ou profanes en costume d’apparat.
D’après Gildas Buron, conservateur du musée de Batz-sur-mer, les premières créations de figurines prenaient place sur les autels des églises autour d’un bouquet de coquillages.
Ces figurines ont peu à peu perdu leur fonction religieuse pour devenir purement décoratives. À partir de 1820, elles seront vendues sur Nantes où des paludiers disposent de boutiques dépôts pour approvisionner la ville en sel*. L’arrivée de poupées en porcelaine signe le déclin de cet artisanat.
* Cf. Edouard Richer dans Voyage pittoresque dans le département de Loire-Atlantique en 1823.