Collection d’environ 150 vignettes pour bonbons ainsi que des planches éditées à Paris, chez Carré, Md Papetier, rue de la Vieille Monnaie – chez E. JOURDAN, quai des Augustin, N° 17 – chez Porlier Gaveur Rue des cinq Diamans, N°8.

Les thèmes: bonbons cosmopolites et rébus, Polichinelle, calicot, Comiques, Conteur, Cosmopolites, Mythologie, La Lanterne Magique, Histoire de France, Fidélité, à texte, Pie Voleuse, etc.

Joint: Courrier de la maison Chanvin, spécialisée dans les cartonnages et enveloppes à bonbons, adressé à M. Ravier à Lyon en 1844.

Cette collection de Vignettes pour envelopper les bonbons provient de la confiserie d’Alexandre Gamel qui était installée dans l’ancien couvent des Minimes de la Plaine, à Saint- Martin d’Hères près de Grenoble (dans les années 1830-1840). Des planches de gravures plus tardives viennent de la confiserie de son gendre Jean-François Gagnière, successeur de la confiserie Ravier à Lyon (aux alentours de 1850).

Ces confiseurs avaient eu l’idée de fabriquer des «bonbons à la liqueur», dont la partie centrale restée liquide concentrait le parfum. Ce furent des bonbons de cette sorte qui reproduisirent, sous l’aspect de petits bas-reliefs en sucre, des modèles en bois sculpté. Ces sucreries faites, il ne restait plus qu’à les enluminer avec des couleurs appropriées pour en faire de petits tableaux représentant chacun un sujet, Fables de La Fontaine et bien d’autres sujets, des personnages, des fruits, des fleurs, des légumes qui furent coulés d’abord avec des moules en bois sculpté.

Les filles du confiseur, entourées chacune d’un groupe d’ouvrières, étaient contremaîtresses dans l’atelier du décor. L’invention des bonbons à liqueur ouvrit à leur industrie un vaste champ dont les produits variés furent longtemps en vogue. Ces produits contrastaient par leur nouveauté et leur éclat artistique avec ceux du même genre qu’on était alors habitué à voir; les clients devinrent nombreux.

Les futurs peintres dauphinois, Diodore Rahoult et Henri Blanc-Fontaine, cousin des demoiselles, étaient encore tout jeunes hommes quand ils fréquentèrent la Plaine et ce fut sur les bonbons qui se fabriquaient dans la maison Gamel, qu’ils firent leurs premiers essais de peinture. Pour cette mise en valeur de leurs productions, les confiseurs, attiraient en effet chez eux des artistes, tant pour aquareller les gravures et les rébus qui emballaient les bonbons, que pour directement «peindre sur sucre».

Diodore Rahoult, lui aussi fils de confiseur, en témoigne dans ses mémoires (1837-38): « Je m’amusais à faire de petites peintures sur de gros bonbons/Nous fûmes à la Plaine où nous peignîmes des paysages sur sucre; nous faisons des progrès dans ce genre de peinture qui n’est pas très friand, quoique sur sucre/Nous atteignîmes la perfection dans la peinture sur sucre/Tantôt à la Plaine je peins des pieds d’Italiennes. »

vignettes de confiseur

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