Chef d’œuvre de compagnon charpentier de la fin du XIXe siècle. Sur une enrayure de base carrée, posée sur un tréteau à dévers et tout dévers, quatre colonnes soutiennent une charpente de combles composée d’un dôme très élancé, flanqué de quatre tours à base circulaire en saillie du plan.
L’enrayure située au-dessus du tréteau à dévers est composée d’une succession de carrés imbriqués les uns dans les autres.
Les tours sont soutenues par des guitardes à croix de saint-André et liens croches venant s’assembler dans les poteaux.
Chaque tour est pourvue d’un comble de forme particulière.
Le plus simple est traité comme une tour ronde recevant en pénétration une tour ronde plus petite.
Le deuxième comble est pourvu d’un faîtage de niveau à trois épis. La base circulaire et le faîtage rectiligne conduisent à la réalisation de deux demi-tours rondes et de deux versants plans. Celui orienté vers l’extérieur est complété de croix de saint-André faisant office de pannes pour supporter les chevrons.
Le troisième comble, doté de deux faîtages de niveau se croisant à angle droit, est surmonté de quatre épis. Compte tenu de cette disposition, le comble est formé de trois portions de tour ronde et de versants plans se raccordant par des noues.
Le quatrième comble est pourvu de deux faîtages de pente et de deux épis. Il est constitué de deux portions de tours rondes raccordées par deux versants plans comportant chacun une croix de saint-André.
Le dôme central est surmonté d’un belvédère couronné par une flèche torse. (Quelques manques.)
Circa 1870 H : 1,80 m

Ouvrage remarquable tant par ses proportions que par la finesse de son exécution. Le coterie qui a réalisé ce chef-d’œuvre a fait preuve d’un « coup de patte » exceptionnel et d’une parfaite maîtrise du trait de charpente. Une telle réalisation représente 2500 à 3000 heures de travail.

 

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